samedi 3 octobre 2015

Histoire : Les mémoires de la seconde guerre mondiale :

Pour retrouver les notions sur la seconde GM elle même et non pas les mémoires de la 2nde Gm, cliquez ici.  Pour des notions sur le génocide des Juifs et Tziganes, cliquez ici.

Une mémoire est une version du passé liée à une communauté. la seconde guerre mondiale a beaucoup de mémoires car elle a touché différemment diverses communautés dans le monde à travers les génocides, les conflits... Les mémoires de la seconde GM ont été mises au jour successivement dans l'histoire.

I) L'Après-Guerre, une mémoire du résistancialisme instaurée par l'Etat :

Le contexte : la guerre vient de s'achever, le pays doit être reconstruit et se réaffirmer sur la scène internationale.
Les faits : Des lois d’amnisties sont votées envers les délits et les crimes les moins graves perpétrés durant la seconde GM. Une mémoire s'instaure en France, le Résistancialisme qui montre les Français comme majoritairement résistants et le maréchal Pétain comme protecteur des Français durant l'occupation. Ce résistancialisme est divisé en deux mémoires, la mémoire Gaullienne qui devient la mémoire officielle et qui vise à faire oublier la collaboration en célébrant la résistance; et la mémoire communiste qui ne veut pas laisser la gloire aux Gaullistes dans un contexte de guerre froide.
Les conséquences : La France reste dans le camp des vainqueurs et s'unifie. Cependant les autres mémoires sont oubliées et le travail des historiens est quasiment impossible.


II) Les années 70 et l'apparition de nouvelles mémoires :
Le contexte : - De Gaulle décède, Le parti communiste décline, la génération du Baby boom ( de l’après guerre) devient adulte. 
- Le procès de Eichmann, un nazi, a lieu à Jérusalem. Des thèses négationnistes ( disant que le génocide des Juifs et Tziganes n'a pas eu lieu ) apparaissent.
Les faits : 
- Le résistancialisme est remis en cause en montrant la résistance comme minoritaire (cf le film "Le chagrin et la pitié"). Des historiens publient des ouvrages montrant également cette version de la France durant la guerre (comme Robert Paxton), en montrant notamment des preuves de la collaboration de Vichy dans les déportations.
-D'autres procès d'anciens nazis ont lieu, les survivants du génocide sont écoutés. Des historiens se lancent à la recherche d'informations sur la Shoah et traquent les dirigeants nazis pour les mener devant la justice ( exemple : les époux Klarsfeld).


III) Depuis les années 90, un devoir de mémoire en France :

Le contexte : La vérité a été montrée dans les années 1970.
Les faits : En 1995, le président Chirac reconnait la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs et l'Etat organise des journées de commémorations.
D'autres historiens comme Laborie font des recherches et la vision de la société française durant la guerre se nuance, une société contre Vichy mais qui ne se préoccupait que de sa survie. Ces historiens vont également témoigner lors de procès en leur qualité d'historiens.
Les conséquences : L'entrée des politiques dans les mémoires inquiète les historiens qui redoutent qu'une mémoire officielle soit de nouveau mise en place. 

IV) L'évolution des mémoires aujourd'hui :
Les historiens continuent toujours de faire des recherches sur la seconde GM et mettent en lumière de nouvelles mémoire comme les "Malgré-nous", les Alsaciens et Lorrains obligés de combattre pour les Allemands ou encore les enfants franco-allemands.

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