PERDICAN
Sais−tu ce que c'est que l'amour, Rosette ? Écoute ! le vent se tait ; la pluie
du matin roule en perles sur les feuilles séchées que le soleil ranime. Par la
lumière du ciel, par le soleil que voilà, je t'aime ! Tu veux bien de moi,
n'est−ce pas ? On n'a pas flétri ta jeunesse ? on n'a pas infiltré dans ton
sang vermeil les restes d'un sang affadi ? Tu ne veux pas te faire
religieuse ; te voilà jeune et belle dans les bras d'un jeune homme. Ô
Rosette, Rosette ! sais−tu ce que c'est que l'amour ?
ROSETTE
Hélas ! monsieur le docteur, je vous aimerai comme je pourrai.
PERDICAN Oui, comme tu pourras ; et tu m'aimeras mieux, tout docteur que je suis et toute paysanne que tu es, que ces pâles statues fabriquées par les , et nonnes, qui ont la tête à la place du cœur, qui sortent des cloîtres pour venir répandre dans la vie l'atmosphère humide de leurs cellules ; tu ne sais rien ; tu ne lirais pas dans un livre la prière que ta mère t'apprend, comme elle l'a apprise de sa mère ; tu ne comprends même pas le sens des paroles que tu répètes, quand tu t'agenouilles au pied de ton lit ; mais tu comprends bien que tu priés, et c'est tout ce qu'il faut à Dieu.
ROSETTE Comme vous me parlez, monseigneur !
PERDICAN Tu ne sais pas lire ; mais tu sais ce que disent ces bois et ces prairies, ces tièdes rivières, ces beaux champs couverts de moissons, toute cette nature splendide de jeunesse. Tu reconnais tous ces milliers de frères, et moi pour l'un d'entre eux ; lève−toi, tu seras ma femme, et nous prendrons racine ensemble dans la sève du monde tout−puissant.
Il sort avec Rosette.
Eléments de l'introduction :
-biographie de Musset
- antécédent dans la pièce : Perdican a dit à Camille de le rejoindre à la fontaine afin lui faire ses adieux car elle part au couvent. Il y va avec la sœur de lait de Camille, Rosette et lui déclare son amour afin de rendre Camille jalouse et de lui faire prendre conscience qu'elle est amoureuse de lui; dans le but de lui faire renoncer à aller au couvent.
I) La vision de l'amour de Perdican :
champ lexical de la nature : l'amour est une chose naturelle pour Perdican.
anaphore : l'amour est bien une chose naturelle
formule de sacrement : l'amour est la seule chose sacrée au monde
métaphore : rappel de la nature qui est décidément bien liée à l'amour.
II) Une déclaration d'amour à Rosette qui cache des propos pour Camille :
énumération de la vieillesse : charme Rosette et accable la décision de Camille d'aller au couvent.
répétition : charme Rosette et rappel à Camille qu'elle refuse la jeunesse.
anaphore d'une question rhétorique : Perdican déclare sa flamme à Rosette, il pense en réalité à Camille à qui il avait dit la même chose plus tôt dans la pièce.
présent de vérité générale : loue les qualités de Rosette tout en montrant à Camille que sa décision d'aller au couvent est la mauvaise.
anaphore : montre que ne pas avoir de connaissance est suffisant pour être heureux ,pour aimer et pour prier, il dénonce le comportement de Camille qui dit vouloir apprendre à prier Dieu.
III) Une dénonciation directe du choix de Camille en dehors de la déclaration d'amour :
périphrases : dénonciation des sœurs que Camille va rejoindre au couvent, dénonciation donc du choix de Camille.
métaphore : dénonciation des sœurs que Camille va rejoindre au couvent, dénonciation donc du choix de Camille.
anaphore : rappel des causes du rejet de Perdican par Camille, la conversion de son âme par les sœurs
.
IV) Une déclaration de Perdican qui ne semble pas crédible :
futur de certitude : Perdican parle de leur amour comme certain, il veut faire croire à Rosette que sa déclaration est bien réelle.
anaphore : Perdican insiste sur ses différences avec Rosette alors qu'il la charme.
vouvoiement : Rosette se rend compte que leur amour est voué à l'échec à cause de leurs conditions sociales trop éloignées. Elle se rend compte que sa déclaration cache quelque chose.
PERDICAN Oui, comme tu pourras ; et tu m'aimeras mieux, tout docteur que je suis et toute paysanne que tu es, que ces pâles statues fabriquées par les , et nonnes, qui ont la tête à la place du cœur, qui sortent des cloîtres pour venir répandre dans la vie l'atmosphère humide de leurs cellules ; tu ne sais rien ; tu ne lirais pas dans un livre la prière que ta mère t'apprend, comme elle l'a apprise de sa mère ; tu ne comprends même pas le sens des paroles que tu répètes, quand tu t'agenouilles au pied de ton lit ; mais tu comprends bien que tu priés, et c'est tout ce qu'il faut à Dieu.
ROSETTE Comme vous me parlez, monseigneur !
PERDICAN Tu ne sais pas lire ; mais tu sais ce que disent ces bois et ces prairies, ces tièdes rivières, ces beaux champs couverts de moissons, toute cette nature splendide de jeunesse. Tu reconnais tous ces milliers de frères, et moi pour l'un d'entre eux ; lève−toi, tu seras ma femme, et nous prendrons racine ensemble dans la sève du monde tout−puissant.
Il sort avec Rosette.
Eléments de l'introduction :
-biographie de Musset
- antécédent dans la pièce : Perdican a dit à Camille de le rejoindre à la fontaine afin lui faire ses adieux car elle part au couvent. Il y va avec la sœur de lait de Camille, Rosette et lui déclare son amour afin de rendre Camille jalouse et de lui faire prendre conscience qu'elle est amoureuse de lui; dans le but de lui faire renoncer à aller au couvent.
I) La vision de l'amour de Perdican :
champ lexical de la nature : l'amour est une chose naturelle pour Perdican.
anaphore : l'amour est bien une chose naturelle
métaphore : rappel de la nature qui est décidément bien liée à l'amour.
II) Une déclaration d'amour à Rosette qui cache des propos pour Camille :
énumération de la vieillesse : charme Rosette et accable la décision de Camille d'aller au couvent.
anaphore d'une question rhétorique : Perdican déclare sa flamme à Rosette, il pense en réalité à Camille à qui il avait dit la même chose plus tôt dans la pièce.
présent de vérité générale : loue les qualités de Rosette tout en montrant à Camille que sa décision d'aller au couvent est la mauvaise.
anaphore : montre que ne pas avoir de connaissance est suffisant pour être heureux ,pour aimer et pour prier, il dénonce le comportement de Camille qui dit vouloir apprendre à prier Dieu.
III) Une dénonciation directe du choix de Camille en dehors de la déclaration d'amour :
périphrases : dénonciation des sœurs que Camille va rejoindre au couvent, dénonciation donc du choix de Camille.
métaphore : dénonciation des sœurs que Camille va rejoindre au couvent, dénonciation donc du choix de Camille.
anaphore : rappel des causes du rejet de Perdican par Camille, la conversion de son âme par les sœurs
.
IV) Une déclaration de Perdican qui ne semble pas crédible :
futur de certitude : Perdican parle de leur amour comme certain, il veut faire croire à Rosette que sa déclaration est bien réelle.
anaphore : Perdican insiste sur ses différences avec Rosette alors qu'il la charme.
vouvoiement : Rosette se rend compte que leur amour est voué à l'échec à cause de leurs conditions sociales trop éloignées. Elle se rend compte que sa déclaration cache quelque chose.
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